LE DOMAINE
Aujourd’hui, rendons l’hommage qu’ils méritent aux propriétaires actuels, Madame Corinne DRAY et Monsieur André NIZET.
Pour les mesures entreprises dans les règles de I’art, pour la conservation et la restauration de ce patrimoine privé, comme aussi de sa mise en valeur touristique dans une Commune du grand Saint-Emilionnais….
Louis Charrié
Association Historique de Puynormand
Les propriétaires sont des amoureux de la nature et des animaux.
Grâce aux travaux de rénovation engagés par les propriétaires actuels, Corinne Dray et André Nizet, le Château
Latour Ségur Suites & Spa TerreHappy® bénéficie depuis 2016 du label monument historique.
SON HISTOIRE DEPUIS 1137
LE PATRIMOINE
PARMI LES RÉFÉRENCES HISTORIQUES RETROUVÉES,
CONCERNANT LA VIE AU CHÂTEAU DE LA TOUR AUX XVII° ET XVIII° SIÈCLE
ON PEUT RELATER NOTAMMENT CE QUI SUIT
1137
Château de la Tour de Ségur
La Commune de LUSSAC conserve sur son territoire un joyau que nous ne pouvons ignorer, d’autant qu’il vient d’être classé aux “monuments historiques”.
Sur ce lieu, aussi dénommé “Château de LA TOUR DE SÉGUR”, voici quelques références avérées, tirées notamment des ouvrages de J.A. Garde, de Raymond Guinodie, de minutes notariales et autres archives à notre connaissance. Au XII° siècle, le château appartenait aux De SEGUR, illustre famille de Guyenne…
Il est situé au Nord de LUSSAC, à environ 2 km du chef-lieu, direction St-Médard-de-Guizières, sur la gauche après le château “Terrien”. À l’origine, il s’agissait d’un puissant donjon carré, entouré de fossés de cinq mètres de profondeur, comprenant un rez-de-chaussée sur cave voutée et deux étages fortifiés couronnés de mâchicoulis.
Les autres constructions datent du XVII° siècle.
L’histoire des lieux est liée à celle de la célèbre “Abbaye de Faise”, située, tout près, dont les restes sont actuellement la propriété de la famille de Maurice Druon, regretté secrétaire perpétuel de l’Académie Française… L’Abbaye cistercienne de Faise avait été fondée en 1137 par le Seigneur Pierre II Vicomte, Abbé de Castillon, qui fit don du vallon de la forêt de ce nom à Pierre de Gérard, Abbé de Cadouin, de l’Ordre de Cîteaux, pour y bâtir un couvent bernardin.
Les premiers moines diligentèrent la construction d’une importante Abbaye, ainsi que l’assainissement des abords et le défrichage des bois environnants, développant la culture de la vigne, déjà implantée en Saint-Emillionnais avant l’époque gallo-romaine. lls consacraient leur vie à la prière, aux offices, au travail temporel, comme aussi à l’assistance des malades et à l’accueil des Jacquets et autres pèlerins du moyen-âge.
Le premier Abbé fut Raymond de Cadouin, et après lui vingt-sept Abbés réguliers se succédèrent à la tête de l’Abbaye jusqu’en 1465, époque à laquelle l’administration temporelle du couvent fut donnée “en commende “ (du latin commendare = confier) à des laïcs de haute lignée ou à des ecclésiastiques séculiers.
En 1152, Aliénor d’Aquitaine, ayant épousé Henri Plantagenet, l’Aquitaine devint anglaise durant trois siécles, et la région connût une ère de prospérité profitant au Couvent, avant les saccages de la guerre de cent ans.
Au Xll° siécle, un sieur de Ségur fit don à l’Abbaye de Faise du château de La Tour, à titre de rachat expiatoire d’un homicide commis par lui en chassant dans la forêt voisine. Les Abbés commendataires en firent plus tard leur lieu de résidence particuliére. Ces nobles Abbés, nommés par le roi et confirmés par le pape, ne menaient pas la vie
monastique cloitrée, et n’étaient soumis ni a la régle ni aux voeux religieux.
Leur titre épiscopal était honorifique et lucratif, avec des droits et prérogatives sur les revenus du monastére. lls jouissaient d’un tiers des ressources de l’Abbaye, le surplus étant réparti fa raison de un tiers pour la communauté, et le dernier tiers é l’entretien des bétiments et aux oeuvres de charité ou aumônes.
Le Pére Prieur claustral conservait l’administration spirituelle du monastére.
La région eut beaucoup à souffrir des soldatesques massacres de la guerre de cent ans, qui se termina par la bataille de Castillon en 1453. ll fallut repeupler les campagnes. La bataille de Coutras, en 1587, et les guerres de religion qui se prolongèrent, laissèrent la région exsangue. Le futur roi Henri IV démantela la châtellenie de Puynormand, et ses seigneuries diverses furent vendues.
L’Abbaye de Faise conforta ses fiefs.
Sous l’influence bienfaisante des Abbés commendataires, Ie château de La Tour fut agrandi, et connut un train de vie faste. Déjà au XVlI° siécle, les constructions comportaient, outre Ia Tour, des logis spacieux et somptueux, une facade avec perron, escalier monumental, balustrade de pierre, une chapelle, des bâtiments d’exploitation et dépendances diverses, un portail monumental, cour, pergola, et jardin.
Parmi les références historiques retrouvées, concernant la vie au château de La Tour aux XVII° et XVIII° siécles, on peut relater notamment ce qui suit :
– En 1606, le trés éminent et estimé Cardinal François de Sourdis, archevéque de Bordeaux, vint aul chateau « La Tour » lors d’ une tournée de visite pastorale.
– Depuis 1611, I’Abbé commendataire, possédait tous les droits seigneuriaux de justice haute, moyenne, et basse (justice civile et criminelle) dite “ordinaire”. Les jugements én Cour d’Appel étaient rendus à Castelmoron d’AIbret, puis à la Cour du Parlement de Bordeaux. La Salle où l’on rendait la justice et les sentences, appelée “Parquet”, se trouvait au château “La Tour”, ainsi que “Ia Prison”.
– En 1611, I’Abbé Raymond de Martin, baron cle Lussac, négocia avec Ie Seigneur de Calvimon, du château des Tours de Montagne, un échange par lequel il étendait les prérogatives des Abbés commendataires, ainsi que les tènements, rentes fonciéres, droits de chasse… et l’exercice de la “haute justice”.
– En 1620, Allain Favereau de Terrien gérait les affaires de l’Abbaye, sur la baronnie de Lussac et les environs (Saint-Médard, Camps, Le Palais, Cornemps, Arveyres …)
– En 1649, au Château “La Tour”, I’Abbé Raymond de Martin, conseiller aumônier du Roi, Seigneur Abbé commendatairesde Faise, Prieur de Soursac, Baron de Lussac, loue par Bail de fermage à Jehan Rambaud — Notaire royal à Mussidan — tout ce qui Iui appartient a Soursac en Périgord.
– En 1649, une rivalité existait entre l’Abbé et le Prieur de l’Abbaye, Dom Antoine Lhoste, en conflit avec l’Ordre de Citeaux.
– Les quatre derniers Abbés, ayant résidé au château “La Tour”, sont restés dans la mémoire et qualifiés d’éminents personnages :
Joseph de Secondât de Montesquieu 1646 – 1726 Oncle du philosophe de “L’esprit des Lois” et des “Lettres persanes” fut Abbé commenditaire de Faise, de 1666 à 1725.
Il est reconnu que son administration fut libérale, bienfaisante et généreuse. Une transaction, signée en 1673, fut passée entre l’Abbé et les Religieux, portant sur la répartition des revenus de l’Abbaye. Des travaux importants furent réalisés sous ses directives et durant son long exercice.
Il fit des dons et libéralités aux pauvres de Lussac, et il instaura un système bancaire de crédit agricole et artisanal inspiré des Templiers.
Charles Louis Joseph de Secandat de Montesquieu (1694 – 1754), frère cadet de l’écrivain de “La Bréde” fut Abbé commendataire de Faise de 1724 a 1754, et continua l’oeuvre de son oncle.
ll était aussi doyen de Saint-Seurin de Bordeaux.
L’illustre Charles de Secondat de Montesquieu, Baron de “La Bréde”, venait régulierement à Lussac (notamment en Novembre 1726), pour visiter son frère au château “La Tour” où il était regu en grand apparat
Celui-ci a écrit avec ironie : “Je dirais que si un Persan ou un Indien venait àParis, il faudrait six mois pour lui faire comprendre ce qu’est un abbé commendataire…”
* L’ Abbé Francois Joseph Le Comte de La Tresne, doyen de Bordeaux, succéda de Montesquieu de 1754 a 1764.
ll imposa une gestion plus rigoureuse que ses deux prédécesseurs. ll préconisa des méthodes culturales en avance sur son époque. Ses nombreuses lettres au sieur Chaumette, son homme de confiance, détaillent les consignes et recommandations trés avisées qu’il prodiguait en tous domaines. ll fit un inventaire détaillé et précieux des pièces et agencements du manoir de La Tour. Soucieux de l’intérét public, il fit méme réparer les routes de Lussac.
Le Prince de Rohan – Archevéque de Bordeaux – séjourna au chateau La Tour du 18 au 23 Juillet 1773, avec ses carrosses et son aréopage de prélats et vicaires généraux, précédés d’un détachement de dragons du régiment Dauphin de la garnison de Libourne…
Lors de la funeste période de la Révolution frangaise, les bâtiments et possessions de l’Abbaye se trouvérent saisis comme “Bien National”. A Les moines furent chassés et disparurent… Certains auraient été signalés ultérieurement,
comme exergant des activités d’offices, de charité, ou de soins auprés des hôpitaux et des blessés des guerres napoléoniennes …
Le Couvent fut vendu aux encheres publiques Ie 14 Mai 1791, et adjugé é Texier-Fayard et Jacinthe Chaperon de Libourne, pour 76.000 Iivres.
Le château “La Tour” avec son domaine fut adjugé le 21 Mai 1791 au Sieur Deyméne pour 105.000 livres …
Le Prince de Rohan – Archevéque de Bordeaux – séjourna au chateau La Tour du 18 au 23 Juillet 1773, avec ses carrosses et son aréopage de prélats et vicaires généraux, précédés d’un détachement de dragons du régiment Dauphin de la garnison de Libourne…
Lors de la funeste période de la Révolution frangaise, les bâtiments et possessions de l’Abbaye se trouvérent saisis comme “Bien National”. A Les moines furent chassés et disparurent… Certains auraient été signalés ultérieurement,
comme exergant des activités d’offices, de charité, ou de soins auprés des hôpitaux et des blessés des guerres napoléoniennes …
Le Couvent fut vendu aux encheres publiques Ie 14 Mai 1791, et adjugé é Texier-Fayard et Jacinthe Chaperon de Libourne, pour 76.000 Iivres.
Le château “La Tour” avec son domaine fut adjugé le 21 Mai 1791 au Sieur Deyméne pour 105.000 livres …
En cliquant sur « s’inscrire », vous acceptez
de recevoir des informations sur les nouvelles,
les événements et les services du Château Latour Ségur.
Château Latour Ségur – Suites & Spa
1 Lieu dit Latour
33570 Lussac Saint Emilion
+33 (0)5 57 51 06 72
Château classé monument
historique de France
depuis 2016
Laissez-nous vous aider
Informations pratiques
Réservez votre séjour
Spa TerreHappy
Mentions légales
Dossier de presse